Les connaisseurs des secrets du Pouvoir et les analystes de la personnalité du premier ministre limogé disent que son dernier geste prouve que l’homme sait bien que le moment où il va être sacrifié est arrivé, cela depuis l’apparition de son nom dans les banderoles des manifestants. Ouyahia, à travers son sens de sécurité et sa connaissance des plans et des complots du système, s’est retrouvé dans l’obligation de lancer un coup préalable, par mesure préventive, à ce qui reste du Pouvoir, en les avertissant s’il connaîtrait le même sort des hommes de Moubarek.
Alors que, l’intervention médiatique de son bras droit « Chihab » n’était qu’une confirmation de ces analyses, parce qu’ils sont, tous les deux, dans le même camp. Ils veulent tromper le peuple, et le faire croire que tous les malheurs qu’ils vont subir seraient à cause de leurs déclarations aux médias. Ouyahia, était toutefois, le premier à annoncer le 5ème mandat, et Chihab l’a défendu férocement dans les plateaux de télévision. Qu’est ce qui a changé, alors?
Ce qui a changé… c’est la dynamique populaire, ainsi que l’abrogation de l’arrêté qui a permis au fils gâté d’Ouyahia de bénéficier de 5000 m2 à Sidi Abdellah, quand son père était au Pouvoir. Cela a déclenché la colère de « l’homme du sale boulot », outre la façon dont il a été largué par le Pouvoir, mais ce qui l’a vraiment dérangé, ce sont les slogans qui le dénoncent à chaque manifestation.
Ouyahia a bien compris le message, il a compris que c’est la fin, il n’a obtenu ni le beur ni l’argent du beur, et qu’il est désormais un éventuel sacrifice, pour apaiser la colère du peuple, et pour payer la facture de deux décennies de la gouvernance de Bouteflika. Alors, sa dernière intervention sur les médias n’était que des tirs d’honneur, au moment où il a confié les tirs aléatoires « Arrassi » à son bras droit, en attendant ce que le destin leur révèle.
La meilleure défense, c’est l’attaque !