Mesdames et Messieurs les membres du Comité Central ;
Mesdames et Messieurs les représentants des médias nationaux et internationaux ;
Avec l’adoption de la Résolution Politique et du Communiqué Final, nous sommes arrivés à la fin des travaux de cette septième session ordinaire du Comité Central de notre Parti. Avant de procéder à la clôture de la session, je voudrais vous livrer quelques considérations que nos travaux m’ont inspirées.
Au cours de cette session, nous avons eu un débat nourri, profond, franc, constructif, à la hauteur des défis et de la complexité de la situation que vit notre pays. J’ai suivi, avec attention, les interventions en plénière. On m’a fait rapport des discussions en commissions. J’ai apprécié la teneur de vos interventions et relevé la pertinence de vos propositions et suggestions qui convergent vers les mêmes convictions, l’attachement au projet politique auquel nous adhérons tous, la détermination dans la poursuite de notre action politique en vue d’un changement pacifique de régime et la préservation de l’Etat national.
L’effervescence et la dangereuse polarisation qui caractérisent la scène politique à l’approche de l’échéance électorale présidentielle nous commandent de la prudence, de la maitrise de soi, pour ne pas nous laisser entrainer dans des « débats marginaux » qui nous dévient de nos objectifs.
Les enjeux de ce scrutin nous dictent de placer l’intérêt du pays au-dessus de toute considération partisane.
Je l’ai dit ce matin, notre pays est en danger. L’Etat national est menacé dans ses fondements. Et en faisant ce constat, je ne verse pas dans l’alarmisme et le noircissement du tableau. Il y a urgence à sortir de cette crise pour engager l’œuvre de redressement et de rénovation nationale et engager la transformation de l’Etat national en Etat de droit, l’instauration d’un régime démocratique, la construction d’une économie moderne, diversifiée, productrice de richesses et un système social reposant sur la solidarité, la justice sociale et l’équité. Cette œuvre monumentale ne peut être engagée que par des institutions investies de la légitimité populaire ; des institutions qui ont reçu un mandat fort du peuple algérien pour mettre en œuvre les revendications et les aspirations exprimées par la Révolution démocratique du peuple en marche depuis près de huit mois. Et la première de ces autorités qui a besoin de cette légitimité pour piloter l’entreprise du changement est certainement l’institution présidentielle.
L’élection présidentielle est la pièce maitresse de la stratégie de sortie de crise. Il y a bien sûr, l’environnement politique à assainir, les doutes à lever chez les plus sceptiques, la confiance à établir, pour convaincre l’électeur de se rendre aux urnes, pour assurer une participation adéquate afin d’investir le Président élu de la légitimité requise pour engager l’entreprise du changement. Il y a également, pour ce scrutin, la capacité du peuple algérien, qui a abattu le mur de la peur, à superviser avec vigilance le processus électoral et à mettre en échec toute velléité de détourner l’expression de sa volonté.
En prenant la décision de la participation aux prochaines élections présidentielles vous avez pris une décision dans la lignée de notre projet politique, une décision à la hauteur des enjeux et des défis du moment, une décision qui place l’intérêt général au dessus des intérêts partisans.
Vous m’avez investi de l’honneur et de la responsabilité de porter haut le projet de rénovation nationale.
Vous comprendrez très bien que c’est un projet dont la portée dépasse largement le cadre de notre seul Parti politique, Talaie El Hourriyet, pour s’inscrire dans la perspective, beaucoup plus large, d’un rassemblement pour une sortie de crise ouvrant la voie à un changement démocratique qui intègre la totalité des revendications et des aspirations de la Révolution démocratique pacifique en termes de construction d’un Etat de droit et d’instauration d’un régime démocratique .
C’est ce rassemblement, de tous ceux qui se reconnaitront dans ce projet de Rénovation nationale, Partis politiques, personnalités nationales, associations, syndicats indépendants, femmes et hommes de bonne volonté, que je me propose de constituer autour de ma candidature.
Mesdames et Messieurs les membres du Comité central,
Ensemble, nous sommes appelés à ne ménager aucun effort pour faire aboutir ce projet. Nous devons, dès lors, consolider notre unité, serrer davantage nos rangs, faire preuve de vigilance, rester mobilisés afin de ne permettre aucune fissure dans notre édifice et d’œuvrer à l’élargissement de l’espace de soutien à notre projet politique.
Je déclare close la 7eme session du Comité Central.
Je vous remercie.