Enquête sur les abus de biens sociaux de Carlos Ghosn : Renault se constitue partie civile

Le constructeur automobile français Renault a annoncé, lundi, qu'il se constituait partie civile dans le cadre de l'enquête judiciaire en France pour abus de biens sociaux visant son ex-patron Carlos Ghosn.

Renault a annoncé, lundi 24 février, s’être constitué partie civile et se réserver la possibilité de solliciter des dommages et intérêts, après l’ouverture d’une information judiciaire visant entre autres Carlos Ghosn sur l’organisation de deux soirées au château de Versailles.

Le parquet de Nanterre a annoncé le 19 février l’ouverture d’une information judiciaire, notamment pour abus de biens sociaux, afin de déterminer, entre autres, si Carlos Ghosn avait en connaissance de cause utilisé les ressources du groupe automobile à des fins privées. L’ancien patron de Renault-Nissan rejette ces soupçons.

« Quand on voit qu’il y a un litige portant sur des fonds dus par Renault à Carlos Ghosn (dans une procédure distincte, ce dernier réclame notamment à son ancien employeur le versement d’une indemnité de départ à la retraite de 250 000 euros NDLR), on peut se dire que c’est un peu peut-être une façon de rééquilibrer les choses, la réponse du berger à la bergère. Est-ce que c’est pour autant prouvé ? On verra », a réagi lundi l’avocat de l’ex-patron de Renault, Jean-Yves Le Borgne.

L’annonce de Renault de se constituer partie civile correspond « à une sorte de comportement qui n’est pas nouveau », a-t-il encore jugé, ajoutant qu’il en percevait « le caractère accusatoire ».

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