Des audiences dans l’affaire Gbagbo-Blé Goudé débutent à la Cour pénale internationale de La Haye, jeudi 6 février. L’ancien président ivoirien réclame la levée des conditions assorties à sa libération, dont l’interdiction de quitter Bruxelles, où il réside depuis son acquittement le 15 janvier 2019.
« Les avocats de Laurent Gbagbo estiment que la décision du tribunal est arbitraire », explique la correspondante de France 24 à La Haye, Stéphanie Maupas. Selon eux, Laurent Gbagbo « ne peut pas quitter la capitale belge sans autorisation. […] Il ne peut donc pas jouir de ses droits civiques et politiques ni participer à la vie politique de son pays. »
Opposition de la Côte d’Ivoire
Les avocats de la Côte d’Ivoire, présents à la CPI jeudi matin, s’y opposent car « une libération inconditionnelle et un retour de l’ancien Chef d’État dans son pays pourrait entraîner des troubles à quelques mois de l’élection présidentielle ».
Acquitté depuis plus d’un an des accusations de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, l’ex-président ne peut pas regagner son pays, la Côte d’Ivoire, jusqu’à ce que la cour statue sur l’appel déposé par la procureure Fatou Bensouda.
« Cet appel ne sera pas tranché avant de nombreux mois, et certainement pas avant la présidentielle ivoirienne en octobre prochain », rappelle Stéphanie Maupas.
