Par : Djamel Benali
L’Afrique n’a jamais été hors des radars des grandes puissances. Jadis pillée au nom de la « civilisation », elle est aujourd’hui exploitée sous couvert de « coopération ». Riche de ses ressources naturelles et de sa position géostratégique, le continent africain est devenu un échiquier mondial où les puissances avancent leurs pions… et écrasent les volontés souveraines.
Un jeu géopolitique brutal
Que relie une base américaine au Niger, un port chinois à Djibouti, des mercenaires russes au Mali et un contrat d’armement turc au Soudan ? La réponse est simple : l’Afrique ne s’appartient plus, elle est devenue un champ d’intérêts divergents et de calculs obscurs.
Chacun prétend « aider », mais repart avec de l’or, de l’uranium, du pétrole… et de nouvelles allégeances.
La France recule… la Chine avance
La France, ancien colonisateur, vacille face à une vague de rejet populaire au Sahel. La Chine, quant à elle, avance silencieusement à coups de prêts, de ports et de projets d’infrastructure, sans tirer une seule balle.
Les États-Unis surveillent avec leurs drones et brandissent l’épouvantail du terrorisme, tout en fermant les yeux sur la corruption.
La Russie, sous le prétexte de restaurer la souveraineté, ouvre des brèches via Wagner pour refermer celles de l’indépendance réelle.
Les Émirats : quand le commerce devient guerre
Dans cette jungle d’intérêts, les Émirats arabes unis ont émergé comme un acteur influent, mais aux méthodes troubles. Sous couvert de stabilité, Abu Dhabi a financé des milices, attisé des conflits, et soutenu des coups d’État, notamment au Soudan et en Libye, pour garantir ses couloirs de contrebande d’or et asseoir son influence régionale.
Ce n’est pas un colonialisme classique, mais une stratégie d’ingérence dissimulée… souvent sanglante.
Des intentions qui n’édifient pas des nations
Quand l’aide devient piège, les traités deviennent chaînes, et la coopération, dépendance… il faut bien admettre que les intentions sont loin d’être innocentes.
La politique n’est peut-être pas affaire de bonté, mais elle devient dangereuse quand elle est guidée par la duplicité.
L’Afrique doit apprendre à dire NON
L’urgence n’est pas dans ce que veulent les autres, mais dans ce que veulent les Africains eux-mêmes. Il est temps de dire non à la tutelle, non à la domination, non aux contrats de complaisance.
Le continent a besoin de dirigeants qui possèdent leur souveraineté et refusent de la louer contre un trône ou une promesse.
Conclusion :
L’Afrique n’est pas pauvre, elle est appauvrie. Elle n’est pas impuissante, elle est affaiblie. Elle n’est pas en marge, elle est cœur battant… qu’on cherche à bâillonner.
Le moment est venu de sortir du rôle de butin convoité, pour devenir partenaire respecté et acteur conscient de ses intérêts. Le masque de l’aide doit tomber… et les masques des intérêts cachés avec lui.