La convention de coopération pour la mise en valeur de la mine de Gara-Djebilet est bel et bien tombée en caducité pour des raisons à la fois juridiques et politiques
Signée le 15 juin 1972 à Rabat, cette convention qui est annexée à l’accord relatif au tracé de la frontière d’Etat entre la RADP et le Royaume du Maroc, a été ratifiée le 17 mai 1973 par l’Algérie ; il a fallu attendre 20 longues années pour que le Maroc promulgue, à son tour, sa ratification par le Dahir daté du 22 juin 1992. Il convient de souligner qu’à ce jour, et contrairement à l’Algérie, le Maroc n’a toujours pas déposé les instruments de ratification de l’accord sur la délimitation de la frontière terrestre auprès du Secrétariat général des Nations Unies ce qui, évidemment, interroge sur la sincérité et la crédibilité des engagements souscrits par ce pays.
Il convient également de rappeler que la déclaration politique algéro-marocaine signée à la même date, soit le 15 juin 1972, visait essentiellement, au même titre que l’accord sur les frontières, à établir la base d’une « paix permanente et d’une ère de concorde » entre les deux pays ; or en 1976, le Maroc avait décidé unilatéralement de rompre ses relations diplomatiques avec l’Algérie. La suite est un long parcours fait de reniements, de provocations et d’actions hostiles à l’égard de notre pays.
Enfin, il n’est pas inutile de souligner que l’alinéa 4 du préambule de la convention de coopération pour la mise en œuvre de la mine de Gara-Djebilet énonce clairement que l’Algérie est propriétaire de ce gisement minier, situé sur son territoire et relevant de sa pleine et entière souveraineté »
Abd laziz rahabi