« La situation était difficile et injuste, je n’avais rien fait de mal ». Au lendemain de son acquittement par le Sénat à l’issue d’un procès en destitution historique, Donald Trump s’est exprimé, jeudi 6 février, depuis la Maison Blanche à ce sujet.
Le président américain a dénoncé la « méchanceté » de ses adversaires démocrates durant sa prise de parole. « Ils sont vicieux et méchants », a-t-il affirmé avant d’expliquer : « Cette chasse aux sorcières ne s’est jamais arrêtée (pendant) 3 ans (…). Il y avait des menteurs, des dénonciateurs, c’est quelque chose qui n’aurait jamais dû arriver à un président. »
Depuis les salons de la Maison Blanche, le milliardaire républicain a opté pour une tonalité évoquant surtout celle de ses meetings de campagne.
« Ce n’est pas une conférence de presse, ce n’est pas un discours », a-t-il lancé d’entrée. « C’est une célébration », a-t-il ajouté avant de remercier, un à un, anecdotes personnelles à l’appui, les élus républicains – « des guerriers » – présents dans la pièce.
Donald Trump a ensuite déclaré « Voilà le résultat » en brandissant, sous les applaudissements de l’assemblée, la une du Wahington Post titrant « Trump acquitted ». « New York Times, Washington Post… j’ai eu tant de titres fantastiques », s’est-il amusé.
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Le président américain est également revenu sur les accusations d’ingérence russe aux États-Unis ainsi que sur le rapport – qui n’a pas apporté de preuve de collusion entre l’équipe Trump et Moscou. « Il y avait face à nous des personnes avec des faux dossiers (…), c’était quelque chose de difficile à traverser. Nous avons fini par nous sortir de ces complots », a-t-il déclaré.
L’allocution du 45e président des États-Unis était très attendue à l’issue d’un procès en destitution historique qui a placé sous une lumière crue les profondes divisions de l’Amérique à l’approche de l’élection présidentielle de novembre.
Si la mise en accusation de Donald Trump restera comme une tache indélébile sur son mandat, son procès a démontré que l’ancien homme d’affaires de New York pouvait compter sur un parti républicain aux ordres, un atout de taille face à des démocrates qui doivent encore choisir leur candidat.
