L’horizon politique du Soudan du Sud semble se dégager, comme le laissait entrevoir un accord entre le président, Salva Kiir, et le chef rebelle Riek Machar. Ce dernier a prêté serment, samedi 22 février, et est redevenu le vice-président du pays devant un parterre de diplomates et de représentants des États voisins, dont le dirigeant du Soudan, le général Abdel Fattah al-Burhan.
« Je jure d’être fidèle (…) à la République du Soudan du Sud » a déclaré Riek Machar, qui a donné l’accolade et serré la main de son rival de toujours, le président Salva Kiir. Ensemble, ils vont tenter de gouverner pour la troisième fois depuis l’indépendance du Soudan du Sud, en 2011.
« Je veux vous assurer que, pour le peuple du Soudan du Sud, nous allons travailler ensemble pour mettre fin à sa souffrance », a affirmé le dirigeant rebelle.
Salva Kiir a proclamé « la fin officielle de la guerre », affirmant que la paix était désormais « irréversible », après plus d’un an d’atermoiments autour de questions cruciales.
Un nouveau gouvernement de 35 ministres
Sous pression internationale, les deux hommes se sont mis d’accord pour former un gouvernement d’union nationale, pierre angulaire de l’accord de paix conclu en septembre 2018.
Salva Kiir a dissous vendredi son gouvernement en vue de la formation de ce nouvel exécutif d’union, dont la composition doit être annoncée samedi. « La formation de ce gouvernement nous donne l’espoir d’un nouvel élan vers la fin de la souffrance du peuple et une voie vers une paix durable », a affirmé Riek Machar.
Quatre autres vice-présidents et d’autres groupes de l’opposition feront partie d’un gouvernement qui sera notamment composé de 35 ministres.
