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À Naples, le quartier de Scampia veut oublier la mafia

Symboles de l'emprise de la mafia napolitaine, les "Vele" de Scampia – des barres d'immeubles en forme de voiles – vont être rasées. Une façon pour la ville italienne de faire oublier son passé mafieux.

Construites entre 1963 et 1980 pour accueillir près de 40 000 personnes issues des quartiers les plus pauvres de Naples, les « Vele » (« voiles » en italien) – des barres d’immeubles en forme de voiles – ont longtemps symbolisé l’emprise de la Camorra, la mafia napolitaine. Le cinéma s’est emparé de ce lieu et en a notamment fait le décor des film et série à succès « Gomorra ».

Pourtant, dans l’esprit de son architecte Franz Di Salvo, les Vele devaient recréer l’atmosphère du centre-ville de Naples, avec ses ruelles, ses quartiers… un endroit où il ferait bon vivre. Mais cette utopie s’est heurtée à la réalité locale. Une partie de l’argent destiné à la construction a été détournée, les bâtiments sont restés inachevés, puis sont tombés en ruine et ont été délaissés par leurs habitants.

Guerre contre la drogue

Après un séisme dans la région en 1980, des centaines de familles, sans abri, ont décidé de squatter les appartements laissés vacants. La Camorra s’est infiltrée à son tour et a tissé sa toile. « La mafia a besoin d’un lieu dégradé pour developper son activité, un lieu où l’État est absent », explique Davide Cerullo, un ancien mafieux devenu photographe. « C’est ce qui s’est produit avec les Vele. » En quelques années, l’héroïne, la cocaïne et le crack ont envahi les rues. Dans les années 2000, Scampia était déjà le plus grand supermarché de la drogue en Europe.

L’État italien et la ville ont mis du temps à réagir. En 2009, un plan antimafia de grande ampleur s’attaque aux clans de la Camorra. Au milieu du quartier, le commissariat de Scampia trône comme une vigie. « C’est un avant-poste qui nous permet d’observer les trafics », explique le commissaire Stabile. « L’immeuble juste en face était tenu par une grande famille de la Camorra. Nous avons réussi à dissimuler des caméras dans les murs. Nous avons démantelé tout le réseau. En dix ans, nous avons fait chuter les ventes de drogue de 90 %. »

Au milieu de cette guerre contre la drogue, 200 familles squattent toujours dans les Vele. Elles ne paient pas de loyer, ne bénéficient d’aucun service municipal, et doivent se brancher illégalement sur les réseaux électriques et d’eau de la ville pour survivre : « Nous sommes comme des fantômes », souffle un habitant.

Vue d'ensemble sur les "vele" de Naples

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