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Benflis fils du peuple et ibn chahid et homme d,état..valeurs et principes

BIOGRAPHIE DE M.ALI BENFLIS

Ali Benflis, en Arabe  علي بن فليس et en Tamazight ⴰⵍⵉⴱⴻⵏⴼⵍⵉⵙ, est un homme politique Algérien. Il est marié et père de quatre enfants.

Ministre de la Justice, (1988 à 1991), à l’avènement de l’ouverture démocratique qui a suivi les événements d’octobre 1988, il a été chef du Gouvernement, d’août 2000 à mai 2003, et Secrétaire général du parti du Front de Libération Nationale, de septembre 2001 à avril 2004. 

Ali Benflis a été candidat aux élections présidentielles de 20041 et 2014. 

Il est le président du parti Talaie El Hourriyet, (Parti de l’Avant-garde des Libertés), qu’il a fondé en 2015.

Origines familiales, enfance et jeunesse

Ali Benflis est né le 8 septembre 1944, en Algérie, à Batna 2, capitale des Aurès, dans une famille d’agriculteurs. Il est le sixième d’une fratrie de douze enfants 2

En 1957, en pleine guerre de libération nationale et alors qu’il n’a que 13 ans, son père, Touhami Benflis dit Si Belgacem, et son frère aîné, Amar dit Tahar, sont enlevés par l’armée coloniale, puis portés disparus3

La famille Benflis n’apprendra qu’à la fin de la guerre que le père a succombé, en martyr, sous la torture et que le frère a été exécuté par l’armée coloniale 3, dans la région de Biskra. Le lieu de leur enterrement demeure inconnu, à ce jour.

Il leur consacrera, ainsi quà sept autres martyrs, membres de la famille Benflis, un ouvrage qui relate leurs parcours de militants nationalistes 3.

Ali Benflis accompli ses études, primaires et moyennes, à Batna et ses études secondaires, au Lycée Hihi El Mekki, (ex-lycée d’enseignement franco-musulman), de Constantine, de 1959 à 1964, date à laquelle Il obtient son baccalauréat. 

Inscrit à faculté de droit et des sciences économiques d’Alger, il obtient une licence en droit, en 1968, et accomplit une année de post-graduation, en droit privé, en 1969.

Il est également, en 1968, auditeur de l’académie de droit international de la Haye.

De ses enseignants, il garde un souvenir inoubliable et leur exprime sa reconnaissance dans un ouvrage, publié en langue arabe et en langue française, qu’il leur dédie 4. Un ouvrage largement diffusé et apprécié par le corps enseignant. Ali Benflis qui accorde une importance marquée pour l’enseignement et l’éducation, garde une admiration profonde pour le corps enseignant. 

Parcours professionnel

A l’issue de ses études universitaires, en 1968, il est nommé, à l’âge de 24 ans, juge au tribunal de Blida, puis, successivement, sous-directeur de l’enfance délinquante au Ministère de la Justice, Procureur de la République près le Tribunal de Batna, en 1970, avec extension de compétence aux tribunaux de Oued El Ma et de Arris, puis, à l’âge de 27 ans, Procureur Général près la Cour de Constantine, de 1971 à 1974, date à laquelle il quitte la magistrature pour embrasser la profession d’avocat. 

Inscrit à l’ordre national des avocats à Alger, en Juillet 1974, il ouvre son cabinet d’avocat dans le ressort de la Cour de Batna, où il se forge la réputation de défenseur des droits de l’homme et notamment de militants poursuivis pour délit d’opinion. Il est aussi farouche partisan d’une justice indépendante. Ses positions lui valurent la reconnaissance de ses pairs qui l’élurent bâtonnier de l’ordre des avocats de la région Est, (Constantine), en 1983, puis de la région de Batna, dès sa création, en 19875.

Ali Benflis a été également, durant la même période, membre du conseil national de l’ordre des avocats et membre de son comité directeur.

Parcours politique

Militant des droits de l’homme 

En 1987, Ali Benflis est l’un des membres fondateurs de la Ligue algérienne des droits de l’homme6, dont il est membre du Comité directeur et responsable pour l’est algérien, et ce jusqu’à sa nomination en qualité de Ministre de la Justice.

Ministre de la Justice

L’intérêt de Ali Benflis pour les Droits de l’homme lui vaudra sa nomination de  Ministre de la Justice, le 9 novembre 1988, au sein du gouvernement Kasdi Merbah. Il sera reconduit dans les gouvernements Mouloud Hamrouche I  et  II, puis dans celui de  Sid Ahmed Ghozali I.

Fort de l’expérience de militant des Droits de l’Homme, de cadre au ministère de la justice, de magistrat des tribunaux et des cours, d’avocat et de  bâtonnier, il apporte une contribution remarquable, en tant que Ministre de la Justice, aux grandes réformes qui ont marqué le passage d’un système de parti unique au multipartisme, à la faveur de la Constitution du 23 février 1989, adoptée après les événements d’ octobre 1988

Très vite, il initie une série de mesures visant à asseoir l’indépendance du pouvoir judiciaire, à protéger les droits de l’homme, à accélérer le rythme d’évacuation des procédures judiciaires à tous les niveaux d’instance, dans le cadre du respect scrupuleux de la loi et des droits de la défense, à garantir l’exécution des décisions de justice, à libéraliser la fonction de notaire, jusque-là fonctionnarisée, pour répondre à une demande économique pressante, et celle d’huissier de justice, pour crédibiliser la justice, dont les décisions souffraient de l’inexécution et à hisser la formation, au sein de tous les segments de son département ministériel, au rang de priorité. 

C‘est ainsi qu’en décembre 1989, il fait adopter un nouveau Statut de la Magistrature7 qui consacre le principe constitutionnel de l’indépendance du pouvoir judiciaire, à travers, notamment, la refonte de la composition du Conseil Supérieur de la Magistrature et la promotion de son avis consultatif en pouvoir décisionnel et de la consécration du principe de l’inamovibilité des magistrats du siège. 

Ali Benflis, introduit, par le même texte, avec audace, le principe de la liberté syndicale pour le corps de la Magistrature, qui a donné naissance, immédiatement, à deux formations syndicales de Magistrats et pour marquer sa haute considération et son respect pour la noble fonction de magistrat, il institue le titre de  Magistrat Honoraire7, auquel peuvent être nommés, sur la base du mérite,  des Magistrats en retraite, en reconnaissance de leur apport à la promotion du Droit et de la Justice

Il initie également, et fait adopter, dès sa prise de fonction ministérielle, des textes qui protègent et renforcent les libertés et les droits de l’homme, par notamment, la suppression de la Cour de Sûreté de l’Etat8 et de la peine infamante, dégradante, voire coloniale à durée indéterminée, de la relégation9,  par l’institution du contrôle judiciaire, pour rendre son plein effet au caractère exceptionnel de la détention préventive, par l’encadrement strict des conditions et délais de garde à vue et par l’humanisation des conditions de détention dans les établissements pénitentiaires.

La Cour Suprême, organe de recours et de régulation de l’activité des Cours et des tribunaux, dont le texte fondateur date de 196310, est touchée par la réforme  introduite par loi du 12 décembre 198911, qui renforce son organisation par la création de nouvelles chambres spécialisées, la multiplication des postes budgétaires pour le recrutement de magistrats et de greffiers et l’identification de ses besoins financiers, prélude à son autonomie budgétaire. 

Dans le même temps, il renforce les droits de la défense, en institutionnalisant, en 1990, pour la première fois, l’obligation de  remise de copies des dossiers d’affaires pénales aux avocats12, et en faisant adopter en janvier 1991, une nouvelle loi qui consacre le caractère libéral et indépendant de la profession d’avocat13. De simple auxiliaire de Justice auparavant, il la hisse au rang de partenaire, concourant à l’œuvre de justice et à la garantie de la défense des droits et libertés du citoyen.

Le corps des auxiliaires de justice sera également concerné par les réformes, à travers la création, en janvier 1991, du corps des huissiers14, comme profession libérale et par la revalorisation du statut du personnel des greffes. 

Ali Benflis accordera un intérêt particulier à la formation initiale et continue de la ressource humaine. Il œuvrera ainsi à la création d’un Institut National de la Magistrature15, d’une école des greffes et d’une école des personnels pénitentiaires, dont l’accès se fait exclusivement par voie de concours, avec un relèvement conséquent du niveau d’admissibilité. La réalisation du siège de l’Institut National de la Magistrature a été lancée en septembre 1990.

Au titre de la crédibilisation et de l’efficience des décisions de justice, Il fait adopter au cours du même mois de janvier 1991, une loi qui garantit l’exécution des condamnations pécuniaires au profit ou contre les collectivités locales et les Etablissements Publics à caractère administratif, levant ainsi les blocages abusifs qui prévalaient.

Le secteur économique,  ne sera pas en reste des mesures de réforme initiées par Ali Benflis, à la tête du Ministère de la Justice, qui introduit, au titre du code civil, un cadre juridique innovant, celui  du contrat de management qui autorise les entreprises publiques économiques et les sociétés d’économie-mixte, à contracter avec des tiers gestionnaires, à la compétence avérée, pour optimiser leur rentabilité économique et financière et conquérir des marchés extérieurs.

En 1991, il désapprouve  les mesures d’internement administratif dans les centres de  sûreté16 prises en application du décret Présidentiel du 09 février 1992, instaurant l’état de siège17  et, n’ayant pas obtenu  du gouvernement la mise en place de garanties judicaires, tel que le droit de recours judiciaire et le droit à la défense, au profit des personnes concernées par cette mesure, il démissionne du gouvernement, le 21 juillet de la même année et reprend sa  robe d’avocat, en créant une société d’avocats. 

Ali Benflis, Chef du gouvernement 

Ali Benflis revient sur la scène politique, à la faveur des élections législatives de 1997, en conduisant la liste du parti du Front de Libération Nationale, de la wilaya de Batna. Elu député, il siège à la première Assemblée Populaire Nationale pluraliste. 

En 1998, Abdelaziz Bouteflika, candidat à l’élection présidentielle d’avril 1999, le sollicite pour diriger sa campagne électorale. Ali Benflis accepte après avoir obtenu l’adhésion du candidat à un projet d’édification d’une société des libertés, de modernisation politique et de profondes réformes économiques et sociales. 

Ali Benflis, coordonne, dès lors, la rédaction du programme électoral du candidat, qu’il impacte de son esprit réformateur et d’ouverture. 

 Au lendemain des élections présidentielles  de 1999, il occupe successivement les postes de Secrétaire général de la Présidence de la République et de Directeur de cabinet de la Présidence  de la République, avant sa désignation en qualité de Chef du gouvernement, le 26 août 2000. Il est reconduit à la tête du gouvernement en juin 2002.  

Sa direction de l’exécutif, comprenant cinq femmes en son sein, sera particulièrement marquée par ses initiatives législatives et règlementaires, par les réformes économiques et sociales, qu’il a engagées et ses capacités d’écoute, de dialogue et de concertation et par le strict respect qu’il voue au principe de la séparation des pouvoirs, à ses obligations constitutionnelles vis-à-vis du parlement et par l’exigence faite aux membres de son Gouvernement à se conformer à la culture de l’Etat.

Avec la création du ministère de la famille et de la condition féminine et du ministère délégué à la réforme pénitentiaire, Ali Benflis a hissé ses deux secteurs au niveau des préoccupations de son Gouvernement.

L’équilibre du développement économique du territoire national a constitué, malgré la rareté des moyens financiers qui prévalait, une des priorités de son gouvernement, qui a notamment initié un plan pour le développement des régions du sud.

La rationalisation et le contrôle des dépenses publiques, orientées vers des projets économiques porteurs, ont permis à l’économie nationale de connaitre un taux de croissance de près de 7%, avant même le renchérissement des prix des hydrocarbures.

Président de la commission nationale de préparation des élections législatives et locales de 2002, en sa qualité de Chef du Gouvernement, Ali Benflis impose la neutralité effective de l’appareil administratif et crédibilise, ainsi, le processus électoral.

Lors des campagnes électorales qu’il a animées, en sa qualité de Secrétaire Général du FLN, à travers tout le territoire national, Ali Benflis s’est interdit, à lui-même, ainsi qu’à tous les militants et soutiens du Parti, en application des dispositions légales, et au regard des principes de moralité, qui commandent l’égalité entre les candidats, d’utiliser les biens et moyens publics, les lieux de culte et des institutions et administrations publiques.

Ali Benflis a engagé, avant son départ du gouvernement, la mise en œuvre des recommandations des commissions de réforme du système éducatif, de la justice, et des structures et missions de l’Etat. Il a tenu à l’occasion à rendre un vif hommage à l’expertise nationale, exprimant, ainsi sa haute considération aux différentes compétences nationales 

Entré en désaccord avec le chef de l’Etat, autant sur le mode de gouvernance que sur des dossiers importants, tels ceux de la réforme de la Justice et de la législation sur les hydrocarbures18, Ali Benflis, au fait de sa popularité, quitte la chefferie du Gouvernement, le 5 mai 200319.

Ali Benflis, Secrétaire général du parti du Front de Libération Nationale

En décembre 1989, Ali Benflis est élu au Comité central du FLN par le Congrès, puis au Bureau politique par le Comité Central. Il est réélu, au Bureau Politique, successivement, en 1991, 1996 et 1998.Porté par la légitimité des urnes, sans cesse grandissante, Ali Benflis est élu, le 20 septembre 2001, par le Comité Central, Secrétaire général du FLN.

Il engage, rapidement, des réformes courageuses, tendant à démocratiser le fonctionnement du parti, à rajeunir ses rangs, à donner une place plus importante à la femme et aux intellectuels, au sein des Assemblées Populaires élues et des instances dirigeantes du Parti, et œuvre, de manière rigoureuse, à mettre fin à la confusion entre les affaires de l’Etat et celles du Parti et à préserver l’autonomie de décision du FLN vis-à-vis du pouvoir politique. Ces réformes lui valent, à ce jour, la reconnaissance, le respect et le soutien d’une frange importante des militants du FLN.

Le 30 décembre 2003, « la justice de nuit », aux ordres, invalidait le 8e congrès du FLN qui venait de reconduire, démocratiquement, Ali Benflis à la tête du Parti. 

Par ce coup de force « politico-judiciaire », le pouvoir politique en place, a tenté vainement, d’écarter Ali Benflis, de la tête du FLN et de l’action politique à l’approche des élections présidentielles de 2004. 

Élections présidentielles de 2004 

Désigné candidat du FLN par un Congrès extraordinaire, qui s’est tenu le 03 octobre 2003, Ali Benflis, Secrétaire général du Parti, prend part à l’élection présidentielle de 2004, au terme de laquelle il est « classé », par l’appareil « politico-administratif », en place, en deuxième position, derrière le président sortant.

Le 19 avril 2004, Ali Benflis, pour préserver la cohésion des rangs du Parti, remet, de son plein gré, son mandat de Secrétaire général du FLN, au Comité Central et déclare : « mon combat politique continue ».

Entre 2004 et 2009, Ali Benflis se déplace, sans cesse, à travers le pays pour maintenir le contact avec ses partisans et s’imprégner davantage des réalités nationales.

Ali Benflis, prenant acte du coup de force de la révision constitutionnelle du 15 novembre 2008, porteur, en son sein, de risques réels sur la stabilité des institutions de l’Etat et qui a fait « sauter » le verrou de la limitation des mandats, pour permettre au chef de l’Etat de briguer un 3ème mandat et instaurer ainsi la présidence à vie, à boycotter l’élection présidentielle du 9 avril 2009. Il poursuit ses tournées et noue des liens solides avec la population. 

Élections présidentielles de 2014 

L’aggravation de la crise multiforme que traverse le pays et les appels des sympathisants et soutiens, le déterminent, le 19 janvier2014, à annoncer sa candidature pour l’élection présidentielle du 17 avril 2014.

Ali Benflis, qui présente une alternative à la crise, à travers son programme de renouveau national, a mené, malgré les machinations et l’inqualifiable et inédit lynchage médiatique, dont il a fait l’objet, une campagne électorale remarquablement réussie, « propre », qui a drainé des millions d’Algériens, dans les quarante-huit wilayas du pays et auprès de la communauté algérienne établie à l’étranger.

Les résultats officiels, proclamés par l’appareil « politico-administratif », lui attribuent 1.288.338 voix. Il est « classé », encore une fois, en deuxième position, derrière le président-candidat, avec 12,31% des suffrages exprimés. 

Au lendemain de la proclamation des résultats, il dénonce une fraude généralisée20, dont il responsabilise l’appareil « politico-administratif » qui organise et contrôle l’ensemble du processus électoral et rejette les résultats de ce scrutin21, « gonflés », en l’espace d’une seule heure, de plus de trois millions d’électeurs déclarés votants au profit du président-candidat, après prorogation de la durée légale du scrutin.

Le 30 septembre 2014, Ali Benflis présente un « livre blanc sur la fraude »22. Ce document, premier du genre en Algérie, largement diffusé, notamment auprès des médias et dont le contenu n’a jamais été démenti par le pouvoir politique en place, répertorie, preuves à l’appui, les nombreux mécanismes de fraude mis en place en faveur du président-candidat, lors des élections présidentielles du 17 avril 2014.

Ali Benflis Président du parti Talaie El Hourriyet

Le 19 avril 2014, Ali Benflis s’engage à donner aux citoyens qui se sont mobilisés autour de son projet politique d’édification d’une « société des libertés », dans un cadre démocratique et un Etat de droit, un espace structuré pour promouvoir ce projet. L’engagement se concrétise avec la création du Parti Talaie El Hourriyet23, (l’Avant-garde des Libertés), qui a tenu son Congrès constitutif les 13 et 14 juin 2015, malgré les pressions, machinations et intimidations de l’appareil « politico-administratif », en place, à l’encontre de ses fondateurs, afin d’entraver la création de ce projet prometteur.

Dès son agrément, le 8 septembre 201524, le parti s’est rapidement déployé à travers l’ensemble du territoire national et au sein de la communauté établie à l’étranger. 

Le Congrès constitutif a élu Ali Benflis, Président du parti25 et a adopté, le programme du Parti, son statut et son règlement intérieur, ainsi que des résolutions portant sur la situation économique, sociale et culturelle du pays, sur une stratégie nationale de l’énergie, sur la constitutionnalisation de Tamazight comme langue officielle, sur la lutte contre la corruption, sur un développement équilibré et harmonieux, sur la lutte contre le terrorisme transnational, et notamment, la résolution par laquelle il a fait sienne la « proposition globale de sortie de crise »26, de Ali Benflis, qui se décline en cinq points :

  • le retour à la souveraineté du peuple, à travers des élections libres, préparées, organisées supervisées et contrôlées par une autorité réellement indépendante et souveraine ;
  • la formation d’un gouvernement d’union nationale constitué des principales forces politiques que ces élections feront émerger ;
  • l’élaboration d’un Pacte de la Transition démocratique soumis à referendum ; 
  • l’élaboration d’une nouvelle Constitution de la République, soumise à referendum ;

5. L’accompagnement et la garantie de la transition démocratique par l’Armée nationale populaire

Prises de positions

Politique

Ali Benflis qualifie le régime, en place, d’hyper présidentialiste, en ce que la totalité des pouvoirs politiques, judiciaires et économiques sont concentrés entre les mains du président de la république, sans qu’aucune sorte de contrôle et de contre-pouvoir ne puissent être exercés indépendamment27.

Ali Benflis dénonce, aussi, l’illégitimité, la non-représentativité et l’immobilisme  des institutions politiques algériennes28, notamment du fait des fraudes massives aux élections, mais surtout à cause de l’incapacité du président de la république en place  à gouverner personnellement, du fait de son état de santé et de l’existence de forces extraconstitutionnelles agissant dans les arcanes du pouvoir29.

Il appelle à l’instauration d’un Etat de droit, où la citoyenneté serait réhabilitée, où la souveraineté populaire serait respectée, où les libertés et les droits seraient garantis et protégés, où le gouvernant serait responsable et comptable de ses actes, où la Constitution et les lois seraient inviolables et où l’Etat serait garant de l’intérêt général et non d’intérêts particuliers30.  

Ali Benflis est partisan « d’un dialogue sans exclusive. Il est profondément convaincu que la seule issue à la crise globale qui affecte le pays, passe par un dialogue politique intégrant le pouvoir, les partis politiques, y compris ceux qui ne sont pas agrées, les personnalités politiques nationales, les syndicats et les représentants de la société civile, en vue d’engager le pays sur la voie de la construction graduelle d’un régime démocratique et d’un Etat de droit. ». (Interview au journal El Watan, Edition du 1er Mai 2018). 

Ali Benflis appelle à une transition démocratique consensuelle, ordonnée, graduelle et apaisée31. Craignant pour la stabilité du pays, dans un contexte d’impasse politique, de crise économique et de menaces sécuritaires aux frontières, Il souhaite que soit engagé un véritable processus de démocratisation.

Le point de départ de la transition serait une « re-légitimation » des institutions de l’Etat, au moyen de processus électoraux réguliers et transparents, qu’une instance indépendante préparerait, organiserait, surveillerait et contrôlerait.

Economie

Ali Benflis accuse le régime en place de n’avoir pas su faire bon usage de la manne financière générée par l’exportation des ressources pétrolières et gazières du pays et d’avoir privilégié une redistribution clientéliste des richesses, plutôt que le développement et la diversification de l’économie algérienne et l’investissement à long terme. 

Pour lui, « l’Algérie n’a pas encore une économie nationale, digne de ce nom, c’est-à-dire un système créateur de richesses, cohérent et performant, il n’y a qu’une économie dysfonctionnelle, clientéliste et rentière, c’est-à-dire une économie oisive et paresseuse ».  (Mediapart, Jeudi 25 mai 2017)32.

Il préconise la mise en place d’une économie moderne, diversifiée, performante et compétitive, qui passe par la dépolitisation et  la débureaucratisation de l’acte économique, le bannissement de son instrumentalisation au profit des clientèles du pouvoir, un encadrement juridique stable,  la libération, l’encouragement et la stimulation de toutes les initiatives, en direction des investisseurs nationaux et étrangers, en érigeant, en objectif prioritaire, l’amélioration du climat des affaires. Il faudra, enfin, selon lui, doter l’Etat d’une véritable stratégie de lutte contre la corruption, dont on ne dira jamais assez tout ce qu’elle coûte au développement économique et social du pays.

Ali Benflis est convaincu de l’impératif et de l’urgence de réformes économiques et financières. Il préconise une vaste et audacieuse réforme bancaire, un nouveau système fiscal moderne et la révision des politiques de subventions, sans jamais perdre de vue les exigences de solidarité nationale et de justice sociale33

Social

Avec la chute des revenus pétroliers, intervenue à partir de 2014, et les nouvelles contraintes budgétaires qui pèsent sur le gouvernement, Ali Benflis dit redouter une inquiétante déstabilisation sociale34, le gouvernement n’étant plus en mesure de poursuivre sa politique de subventions, destinée à acheter la paix sociale.

L’ancien Chef du Gouvernement n’estime possible une réforme sociale qu’en luttant contre les injustices politiques, économiques et sociales, persistantes sous le régime actuel. Il propose de mettre fin à « une société fonctionnant à deux vitesses où une minorité a accès à tout et peut tout se permettre et où une majorité est sommée d’accepter son sort35….».

Liberté de la presse

Ali Benflis est un partisan, inconditionnel, de la liberté d’expression et notamment la liberté de la presse36. Il revendique le droit d’accès aux médias publics pour tous les acteurs présents sur la scène politique, économique et sociale et dénonce, inlassablement, la politique de harcèlement, de pression, d’intimidation et de chantage financier du pouvoir visant les médias indépendants et leurs journalistes37.

La femme 

Pour Ali Benflis, la cause de la femme est déterminante pour tout projet de société, pour être traitée comme une banale revendication catégorielle. La modernité politique ne s’accomplira pas sans la contribution indispensable de la femme.

La rénovation économique perdrait beaucoup de ses moyens, de ses capacités et de ses ressources, sans l’implication de la femme, pour en amplifier le dynamisme et la performance.

« La réforme sociale n’en serait pas pleinement une, si elle n’intégrait pas la femme algérienne comme une composante à part entière nécessaire à l’équilibre, à la cohésion et à l’harmonie de notre société », (discours à l’occasion du 8 mars 2017- Le matin-DZ -8mars 2017).

Lutte contre le terrorisme

Ali Benflis soutient, résolument, la lutte contre le terrorisme, sous toutes ses formes. Il considère que la menace terroriste est réelle et que l’Armée Nationale Populaire dispose de toutes les compétences, de toutes les capacités et de tous les moyens pour protéger, avec détermination et efficacité, les frontières et sanctuariser le territoire national face à cette menace.

 « Il est d’avis que la vigilance doit rester de mise, et ne pense pas que la situation dans les pays voisins du Sud et de l’Est puisse impacter sérieusement l’Algérie au point de constituer une menace à sa stabilité ». (EL WATAN, 2 AVRIL 2017).

L’opposition

Ali Benflis, soutient l’action commune de l’opposition face au pouvoir autoritaire en place. Aux détracteurs de l’opposition, il considère qu’elle a fait le diagnostic, sans complaisance, de la crise de régime à laquelle le pays est confronté, qu’elle a posé et pose toujours avec insistance la problématique de la légitimité de toutes les institutions, sans laquelle il n’existe pas d’Etat de droit, qu’elle tient à jour l’inventaire des faillites politiques, économiques et sociales du pouvoir politique, en place, et qu’elle revendique, sans relâche, une transition démocratique comme voie de sortie de l’archaïsme politique qui est à l’origine des retards, des reculs et des échecs que le pays accumule. Pour Ali Benflis, « une opposition qui agit dans le carcan bien sévère que lui impose le système politique, ce bilan n’est ni mince ni indigne d’intérêt. »,(Le Quotidien d’Oran, 11 avril 2017- opposition).

Politique étrangère

    Pour Ali Benflis, l’Algérie, affaiblie institutionnellement, en difficulté économiquement, et instable socialement, ne peut raisonnablement prétendre développer une politique étrangère écoutée, respectée et prise en ligne de compte. Un régime politique en perte de vitesse génère une diplomatie en perte d’influence. L’entrée dans la modernité politique, qui constitue un pilier de son projet politique, passe aussi par une diplomatie active et efficiente.

 « Notre diplomatie doit redevenir une diplomatie d’Etat et non la diplomatie d’un régime politique, quel qu’il soit. Elle doit être exclusivement au service des intérêts de la Nation et de rien d’autre. Elle doit redevenir forte du consensus national le plus large ». (Le Quotidien d’Oran, 11 avril2017 .http://www.lequotidienoran.com

Itinéraire

Fonctions d’Ali Benflis
Fonction38 Début Fin
01 Ministre de la Justice (Gouvernements :  MerbahHamrouche IHamrouche II et Ghozali I) 9 novembre 1988 21 juillet 1991
02 Secrétaire Général de la Présidence de la République

Directeur de Cabinet de la Présidence de la République

27 décembre 199939 26 août 200040
03 Chef du Gouvernement  (Gouvernements : 

Benflis IBenflis II 

26 août 2000 5 mai 2003
04 Secrétaire Général du Parti du Front de Libération Nationale (FLN) 20 septembre 2001 19 avril 2004
05 Président du Parti Talaie El Hourriyet (Congrès Constitutif) 13 juin 2015 (en cours)

Notes et références

  1.   « Ali Benflis ne revendique pas publiquement sa religion, mais le simple fait qu’il ait été candidat à l’élection présidentielle algérienne de 2004 prouve qu’il est musulman puisqu’une des conditions pour être candidat est alors d’être de religion musulmane » : Boubker Belkadi (AFP), « Le Front pro-Bouteflika s’organise » [archive], sur aujourdhui.ma, 18 février 2004 (consulté le29 septembre 2012)
  2. ↑ a et b (en) Roger East et Richard Thomas, Profiles of People in Power : the World’s Government Leaders, Londres, Europa Publications, 2003, 635 p. (ISBN 978-1857431261lire en ligne [archive]), p. 9
  3. ↑ ab et c « Touhami Benflis, vie et mort d’un nationaliste dans les Aurès » [archive] (consulté le23 septembre 2016)
  4. ↑ a et b Le Soir d’Algérie, « http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2013/05/08/article.php?sid=148625&cid=3 » [archive], sur www.lesoirdalgerie.com (consulté le 23 septembre 2016)
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