Coronavirus: un décret exécutif pour l’application des mesures décidées par le président Tebboune
ALGER -Un décret exécutif précisant les modalités d'application des mesures décidées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, destinées à prévenir et à lutter contre la propagation du Coronavirus (COVID-19), a été pris par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, indiquent samedi les services du Premier ministre dans un communiqué.

« En application des directives de Monsieur le Président de la République visant à renforcer les mesures de distanciation sociale destinées à prévenir et à lutter contre la propagation du Coronavirus (COVID-19) sur le territoire national, le Premier ministre, M. Abdelaziz Djerad, a pris un décret instaurant, entre autres mesures, la démobilisation de certaines catégories de travailleurs de l’administration publique avec maintien des activités des services vitaux et organisant le transport des personnes », note la même source.
Les principales dispositions prévues dans ce décret, qui prendra effet à compter du dimanche 22 mars 2020 à 01h du matin, concernent « la suspension de tous types d’activités de transport de personnes allant des services aériens sur le réseau domestique au service de taxi collectif, en passant par les transports routiers, ferroviaires ou guidés, sur toutes les liaisons, à l’exclusion de l’activité de transport des personnels à la charge des employeurs ».
A ce titre, le ministre des Transports ainsi que les walis territorialement compétents sont « chargés d’organiser le transport des personnes devant assurer la continuité du service public et le maintien des activités vitales au niveau des services exclus des dispositions du présent décret, des institutions et administrations publiques ainsi que des entités économiques et services financiers », ajoute la même source.
Le texte exhorte les administrations publiques au niveau central ainsi que dans les collectivités territoriales « à mettre en position de congé exceptionnel rémunéré au moins 50% de leurs effectifs, dont la présence sur les lieux de travail n’est pas considérée comme étant essentielle pour la continuité de service, notamment les structures d’utilité publique ».
Sont exclus de cette mesure, les « personnels relevant des secteurs de la santé, de la sûreté nationale, de la protection civile, des douanes, de l’administration pénitentiaire, des transmissions nationales, du contrôle de la qualité et de la répression des fraudes, de l’autorité vétérinaire et phytosanitaire, des services de l’hygiène et du nettoiement et ceux affectés aux missions de surveillance et de gardiennage », précise le texte.
Toutefois, « les autorités compétentes dont relèvent ces personnels peuvent autoriser la mise en congé exceptionnel des effectifs administratifs et de tout personnel dont la présence n’est pas jugée indispensable ».