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Human Rights Watch exhorte Bamako à faire cesser les exactions communautaires au Mali

Human Rights Watch a appelé lundi le gouvernement malien à mettre fin à la quasi impunité des groupes armés islamistes et d'autodéfense communautaires. Ces bandes sont responsables de la mort de plus de 450 civils dans le centre du Mali selon l'ONG.

« Combien de sang doit encore couler ? », s’interroge Human Rights Watch. Dans un rapport fondé sur des interviews avec près de 150 victimes et témoins d’exactions, l’organisation de défense des droits humains a appelé, lundi 10 février, le gouvernement malien à mettre fin à la quasi impunité des groupes armés islamistes et d’autodéfense communautaires, peule et dogon. Ces groupes sont responsables l’an dernier d’un nombre record d’atrocités qui ont coûté la vie à plus de 450 civils dans le centre du Mali selon l’ONG.

« À travers la région centrale du Mali, des groupes armés tuent, mutilent et terrorisent des communautés, apparemment sans craindre de devoir rendre de comptes », a déclaré Corinne Dufka, directrice de Human Rights Watch pour l’Afrique de l’Ouest, citée dans un communiqué. « Le bilan humain en vies détruites s’alourdit à mesure que se répètent les cycles mortels de violence et de vengeance », a-t-elle ajouté.

Impunité de groupes armés

Depuis leur apparition dans le nord du Mali en 2012, les violences jihadistes se sont propagées vers le centre du pays et au Burkina et au Niger voisins, malgré la présence des forces françaises, régionales ou de l’ONU.

Des attaques de grande ampleur visent régulièrement des camps de l’armée malienne, où les victimes se comptent souvent par dizaines, provoquant des réactions d’incrédulité et de colère au sein d’une population qui ne voit pas venir la fin du conflit, ainsi qu’un rejet croissant des interventions étrangères.

Après l’apparition en 2015 du groupe du prédicateur radical Amadou Koufa, recrutant prioritairement parmi des Peuls, généralement des éleveurs, les affrontements se sont en outre multipliés entre cette communauté et les ethnies bambara et dogon, qui pratiquent essentiellement l’agriculture. Ces dernières ont créé des groupes d’autodéfense en s’appuyant sur les chasseurs traditionnels dozos.

Comme l’AFP l’a rapporté au fil des mois, le rapport de HRW fait état en 2019 d’exécutions de villageois, forcés de descendre de leur véhicule en raison de leur appartenance ethnique, de civils brûlés vifs dans leurs maisons, ou encore tués par des engins explosifs improvisés, qui frappent également les militaires maliens et étrangers. Ces violences se poursuivent en 2020.

« Au moins 456 civils ont été tués, et des centaines d’autres blessés » dans le centre du Mali, « épicentre » de la violence, ce qui fait de 2019 « l’année la plus mortelle pour les civils, depuis le début de la crise politique et militaire dans ce pays en 2012 », selon le rapport de 97 pages.

L’échec du gouvernement

Human Rights Watch fustige la quasi impunité dont jouissent les responsables des différents groupes armés, estimant que « les autorités maliennes devraient de toute urgence accélérer les enquêtes et les poursuites ».

Si les tribunaux ont ouvert l’an dernier plusieurs enquêtes et condamné « environ 45 personnes au motif d’incidents moins graves de violences communautaires », « les autorités judiciaires n’ont toujours pas interrogé, et encore moins poursuivi en justice, les puissants leaders de groupes armés impliqués dans de nombreux massacres ».

« Les groupes armés tuent, mutilent et terrorisent des communautés, apparemment sans craindre de devoir rendre des comptes. L’échec du gouvernement malien à punir les groupes armés, tous bords confondus, encourage ces derniers à commettre d’autres atrocités », affirme la directrice de Human Rights Watch pour l’Afrique de l’Ouest.

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